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| Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui | |
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Auteur | Message |
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Miura Kaito
Nombre de messages : 145 Age : 32 Pseudo : Lucifel Date d'inscription : 23/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Dim 31 Aoû - 23:31 | |
| Et la lame s'enfonce lentement dans ma main. Comme dans mon cœur oublié alors que je sens ce bracelet qui faisait maintenant partie intégrante de ma vie se séparait de mon poignet, ce dernier ne devait faire plus qu'un avec le bijoux pour que la douleur soit si déchirante. Mais je l'avais cherché et de toute évidence, j'aimais souffrir. Je reculais et crachais!
"Menteur ? Mais c'est toi qui te mens à toi même ma pauvre ! Ouais t'as raison, je lui ai volé ce collier, et alors, en crevant il me l'a donné, il avait qu'à être plus fort, moins lâche! J'avais juste envie d'un trophée."Je regardais ma main, la lame enfoncée dans cette dernière, puis je la regardais elle, se terrant à l'autre bout de la pièce. Je me souvenais de ce jour là. Je me souvenais de ces mots. Je me souvenais que j'avais frissonner en sentant le bijoux froid s'enrouler sur mon poignet. Même alors que le collier était enroulé en deux à cette époque il était encore grand pour un bracelet. Et avec le temps. Moins je me montrais digne de ce cadeau, mieux il allait à mon bras. Je mordais le manche du couteau et l'arrachais de ma paume, serrant fort les dents sur l'objet pour ne pas crier, réprimant des larmes de douleur. Cette fois ci je ne me transformerais pas, pas une nouvelle fois, je devais me contrôler ou le vampire me dévorerait.
* Ouais contrôle toi, j'aime pas les faible!*Je sentais mes propres sarcasmes incontrôlés, ceux de la créature sans raison et pourtant si puissante qui dormait en moi. Depuis quand était elle là d'ailleurs ? Je devrais étudier ce cas. je ne savais rien de ça, je savais juste que quand je perdais mon sang froid, elle intervenais. je lançais le poignard de ma main valide, qui frôla ses cheveux à un millimètre pour aller se planter dans le mur.
"Le jeu n'ai pas encore fini, et tu perdras. Pour ce bracelet, je te le confie, je le récupèrerai quand il me manquera trop."
Crachais-je.
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| | | Yui Itô Kobayashi
Nombre de messages : 42 Age : 32 Pseudo : Le poison pure Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Dim 31 Aoû - 23:46 | |
| A quel prix voudrais-tu un trophée ?
Ce bracelet ? Son trophée ? Tant mieux, s’il le voyait de cette façon, alors je lui avais repris, je lui avais repris ce bien si cher à nos yeux, Kaito comme moi. C’était une nuit, il dormait presque et je l’avais enroulé autours de son avant bras, parce qu’il avait séché une nouvelle fois mes larmes. J’avais accompagné ce cadeau d’une phrase, une phrase courte mais qui voulait absolument tout dire : à présent, je t’appartiens, et ce, pour toujours. Ce n’était pas le collier mon cadeau, le cadeau, c’était moi. Il n’avait rien répondu, comme d’habitude d’ailleurs. Je m’étais sentie toute petite face à lui, mais la nuit avait caché mes joues qui rougissaient sous chacun de ses contacts avec ma propre peau. Caresse-moi encore.
Un frisson glisse le long de mon échine.« Je vous promet de vous faire souffrir. » Murmurais-je. Je savais que ces paroles n’allaient pas l’atteindre et encore moins l’effrayer, mais ma promesse était faite et ce jusqu’à quelle soit exaucée. Tout comme une prière que je venais de faire et dont je savais qu’elle allait se réaliser. Je le voyais ôter le couteau et l’envoyer à quelques millimètres de mes cheveux. Je n’avais pas eut peur. Non, ce n’est pas ainsi que je meurs. Je souriais légèrement en le voyais s’énerver. Quand il lui manquera ? Mais te manquera-t-il un jour ? « Kaito n’était pas mon frère, Kaito, était mon amant. » Prononçais-je avec un sourire narquois. Tu mens ? Et bien mentons ensemble. | |
| | | Miura Kaito
Nombre de messages : 145 Age : 32 Pseudo : Lucifel Date d'inscription : 23/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Lun 1 Sep - 0:02 | |
| Je regarde encore ce collier, ce soir ou tu t'étais offerte à moi. Je n'avais pas répondu, non, je n'avais su quoi répondre, trop troublé, trop touché, je n'avais pu que faire ces quelques gestes, te garder dans mes bras, te caresser. Avait tu appréciait ça ou était ce un calvaire Yui ? De supporter mon sentimentalisme, ma gentillesse vomitive quand je la revois aujourd'hui, moi qui étais si lâche. Me faire souffrir ? Tu me le promet. Me voilà face à toi, mon sabre sous ta gorge.
"Et nous savons nous deux que tu tiens toujours tes promesses. Mais le pourra tu ?"Je reculais à nouveau vers la porte. Qu'attends tu ? Fais moi donc souffrir! Ton amant ? Héhé, tu v eux toi aussi te mettre à l'invention, mais tu as un désavantage, et oui, je suis Kaito. Le gamin que tu connaissais est mort mais moi je suis toujours Kaito, celui qui a pris sa place, le diable, je suis celui que tu haïras et que tu craindras à partir de maintenant! Me haïr ? De toute évidence. Me craindre? A voir ton visage, pas si sûr. Certainement pas d'ailleurs. En fait je crois que contrairement peut être à la Yui que je connaissais, tu ne crains rien ni personne, et c'est bien cela qui va être intéressant dans ce jeu démentiel!
"C'est ça. . . Kaito avait tout du puceau sentimental et je sais très biens quelles étaient vos relations. Kaito était ton frère adoptif, pendant les premières années il avait du mal à te donner sa confiance, c'était quelqu'un d'assez réservé, ceci explique cela. Mais au fur et à mesure il s'est attaché à toi et ne pouvais plus supporter que tu sois triste pour quelque raison que ce soit. Si il parlait toujours aussi peu, il était présent et il était tendre. Voyons Yui, ne me mens pas, je sais tout de lui et j'en sais très long sur toi."Lui lançais-je narquoisement.
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| | | Yui Itô Kobayashi
Nombre de messages : 42 Age : 32 Pseudo : Le poison pure Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Sam 6 Sep - 17:41 | |
| Te souviens-tu d’absolument tout ?
Tu peux te souvenir de tellement de choses, mais il y a tellement de choses que tu ignores encore. Connais-tu ces lumières qui brillaient dans les yeux de l’enfant que tu étais ? Te rappelles-tu cette voix au pouvoir salvateur et réconfortant que tu possédais ? La douceur de ta peau et de tes gestes te traverse-t-elle encore parfois ? Te souviens-tu de l’odeur de te cheveux qui retombaient en cascade sur mon visage encore trop pure ? Je me souviens de tout ça. Je me souviens à quel point j’aimais ça. As-tu la moindre idée de la puissance à laquelle mon cœur battait lorsque tu t’approchais de moi ? Sais-tu à quel point mon cœur s’emplissait de joie lorsque tu me prenais contre toi. Sais-tu combien de fois mes larmes se sont déversées sur cet amour que je croyais à sens unique ? Sais-tu que tu pourrais m’immerger dans l’océan, ma flamme ne s’éteindrait pas ? Vas-y, crache dessus, quelle importance ? « Promesse tenue. » Souriais-je en coin. Oh tu es tellement sûr de toi. Je veux te désillusionner. Je veux gâcher tout ce sur quoi tu as travaillé. Je veux gâcher ta vie et tout ce qui la constitue, je veux retourner tes femmes contre toi, je veux que tu rampes devant chaque personne sous peine de te faire renvoyer du palais. Mais ne le fais tu pas déjà ? N’es-tu pas l’hypocrisie incarnée ? Oh quel pauvre homme, décidemment, tu es bien pathétique dans ton monde en sucre. Ne t’inquiète pas, je vais souffler sur ton château de carte et tout va s’envoler. Un sourire soulignait mes lèvres. La guerre, tu veux l’installer entre nous ? Bien. Je regardais mes ongles avec un air de pimbêche détachée, quelle comédienne. J’avais envie de m’amuser quelque peu.« Quel dommage que les détails les plus croustillants ne sont jamais répété. » Soufflais-je. Je vais te faire douter de ta propre mémoire mon ange. | |
| | | Miura Kaito
Nombre de messages : 145 Age : 32 Pseudo : Lucifel Date d'inscription : 23/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Dim 7 Sep - 22:24 | |
| Tu vas goûter à la douleur, pauvre petite enfant qui se prend pour plus grande qu'elle ne l'est. Pauvre gamine qui se croit forte, qui croit avoir effacé sa pureté, vaincu sa sensibilité. Qui croit qu'elle fait le poids face à son sentimentalisme de merde. Mais il en faut tellement plus pour ça. Il ne suffit pas de baigner dans sa propre douleur, de noyer ses blessures dans le sang qui en coule. Il faut se noyer dans le sang des autres. Il faut se libérer de sa douleur et pour cela, l'infliger à ceux qui ne la méritent pas forcément. La route est longue, mais lorsqu'on en sort, là on peut enfin dire qu'on a changé. As tu emprunté cette route ? Je ne sais pas. Tu te fais passer pour forte derrière cette audacieuse fierté, mais l'es tu ? ça c'est une autre paire de manche.
Promesse tenue? tu crois m'avoir fait souffrir. . . . . . Hé bien, après le visage que je t'ai montré, c'est sûrement ce que tu t'es imaginé, mais j'attribuerais plutôt cela a une perte de sang froid, à une colère trop grande, un choc émotif inattendu. Mais soit, tu crois avoir déjà tenu ta promesse ?
"Et nan, tout faux, c'est pas si simple, pour faire souffrir quelqu'un il faut comprendre cette personne, la connaître, et ne crois pas cela si facile."Pauvre enfant qui s'illusionne sur une toute puissance factice. Pauvre gamine qui se croit la plus maligne parce qu'elle sait tenir tête. Mais tout le monde peut tenir tête, l'essentiel après consiste à ne pas fléchir sous les représailles. Sauras tu faire ça, lorsque ton tour viendra ? Si tu prétends supporter la douleur mentale, la douleur physique, lorsqu'elle s'insinuera en toi, garderas tu la raison? Oh je rêve du moment ou je me vengerais de ma foutue nostalgie, ou j'abimerais mes souvenirs au fer rouge, ou je graverai ton nom dans ma peau en souvenir de tout ce qui a été, et pour effacer par la douleur, ce sentiment étrange qui me saisi le cœur.
"Oh je sais tout, il se confiai en larme à moi, ment on quand on est en larme, cache t-on des choses dans ces moments intimes ? Non, je ne crois pas qu'il y ait des détails que j'ignore."Non, je me souviens de tout, n'essayes pas de me faire douter. ou bien ? Ou bien...
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| | | Yui Itô Kobayashi
Nombre de messages : 42 Age : 32 Pseudo : Le poison pure Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Mar 9 Sep - 21:07 | |
| Ne crois-tu pas que je suis bien trop gâtée par la vie ?
Pourtant on pourrait en être persuadé. Mon corps façonné par Dieu et mon âme par le Diable. Tu te dis le diable ? Mais que diras-tu à sa fille ? A ta fille ? Ton âme est-elle tourmentée parfois ? Lorsque l’oreiller qui est au côté du tient se voit vide d’humanité. Oh bien sur ce vide est très vite comblé, mais que vaut la présence d’une femme si ce n’est de celle que l’on aime ? Est-on destiné à ne connaître qu’un seul et unique amour au cours de sa vie ? J’imagine qu’un cœur est bien trop fragile pour supporter une douleur si forte plusieurs fois. Personne n’est capable de recoudre notre cœur mis à part celui qui l’a décousu, celui qui possède ce fil rouge au bout du doigt, celui qui est lié à vous, que vous le vouliez ou non, pour toujours. Amours sincère ? Passion ? Désir ? Envie ? Jalousie ? Un peu tout ça. Surtout tout ça. Vous savez, lorsque votre cœur semble près à éclater au moment où vous le voyer près d’une autre. Il n’y avait aucune ambiguïté dans ses gestes mais vous n’avez plus sentis votre respiration, l’espace d’une seconde vous avez eut la sensation de mourir. Disparaître ? Qu’importe si vous ne l’avez plus pour vous.
Connais-tu tout ces sentiments ? « Découvrons-nous dans ce cas. » Souriais-je en plongeant mes yeux dans les siens. Je m’approchais de lui et posais une de mes mains sur le col de sa chemise, l’autre se tenant toujours à distance de sa peau, de sa chaleur et de son corps. Kaito. Pourquoi son odeur me parvenait à cet instant ? Pourquoi sentais-je le parfum de sa peau ? Son odeur rassurante, douce, chaude. Sa voix se glissant dans mon oreille. Son souffle sur ma gorge de satin blanc. Un courant traversait mon échine, je reculais brusquement, comme brûlée. Ou avais-je mal ? Cette sensation ? D’où vient-elle ? Si j’avais sû que c’était ça, sentir son cœur. Je sentais ma respiration. Je ne la sentais plus. Et ceci n’était pas dû à un simple mouvement respiratoire. Reviens. Aucun son ne sortait de ma bouche, je l’ouvrais simplement désespérément pour tenter de faire entre un peu d’air dans mes poumons. Je tombais à nouveau à genoux. Kaito. Pourquoi ? Pourquoi ne t’arrêtes-tu pas de me hanter ? Ton visage se reflète à nouveau dans mon miroir. Ton odeur imprègne à nouveau mes draps. Mon cœur ne bat encore qu’en l’unique espoir de retrouver tes lèvres au creux de mon cou dénudé. Je voudrais temps une trêve, ne serait-ce qu’une seconde, seule avec toi. | |
| | | Miura Kaito
Nombre de messages : 145 Age : 32 Pseudo : Lucifel Date d'inscription : 23/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Mar 9 Sep - 21:53 | |
| La douleur de perdre. L'atroce ruisseau de souffrance creusé par une pénurie intime. Pauvre enfant, tes larmes coule de tes yeux, creusant sur ta peau de sinueuses crevasses de douleur. Crucifié dans ton malheur, le niveau monte. La triste névrose à déjà atteint ton cœur, bientôt tu te noieras dans tes larmes. Dans le sang d'un amour détruit par la providence qui place les gens au mauvais endroit au mauvais moment, tu te débats. Tu sans le liquide carmin bruler ta peau, acide corrosif, agent de la passion. Tu sens ton âme lacérée, tu sens que cette perte est celle de ta raison. Schizophrénie sentimentale, tu te prépares à passer du tout au rien. Tu dois changer pour ne pas crever. Tu dois te trouver une nouvelle raison de vivre. Et là tu te vois, tu te regardes effondré sous la pluie de la douleur, double rapport de continuité artificielle, tu vois devant toi le théâtre d'un monde ou tout est noir. Et tu sais que se monde est le tient. Tout est net, tout est clair, cette perte sera la tienne. Tu te regardes pleurer dans un espace factice, dans un temps factice qui n'est que le prolongement du tient. Et tu te rends compte que c'est ta perception qui est factice, car en réalité, tu ne vois rien de faux, tu vois seulement ton reflet.
Et lorsque tu te relèvera, tu te dira qu'il n'y a plus qu'une chose à faire, trouver ton plan B, ta sortie de secours, trouver une nouvelle raison de vivre. Pour toi, pour moi, c'est la vengeance.
"Il n'y a plus rien à découvrir, je te connais Yui, et tu n'es qu'un jeu de plus pour moi, ne te prends pas pour plus importante que ce que tu es."Car rien n'est plus important que ce que tu es. . . Rien n'est plus important que toi. Rien ? Mauvaise réponse, la vengeance avant tout.
Une proximité suppliciaire. Lorsque le silence malaisé en un regard fait un coup d'état. Ne t'approches pas de moi, tu es oublié, tu es Ève et je suis un Lucifer schyzo qui a pris le masque d'Adam pour quelques instants. Si tu me fais remarquer que Lucifer est le serpent et qu'il pouvait pas être un schyzo qui se prenait pour Adam a moins d'avoir le don d'ambiguïté je te défonce, j'oublie toute réserve, * smile*. Et alors que ta main m'effleure, s'accrochant à mon col. Et alors que ton odeur si familière, si nostalgique, réveille en moi de douloureuses cicatrices, qu'en un souffle tu pète les points du suture. Tu te crois fine ? Fous moi la paix merde. J'ai assez souffert dans ma putain de vie de merde. J'ai besoin de me concentrer sur ce qui est ma vie à présent. Ne viens pas t'y insinuer comme un serpent, décidément, c'est la journée du serpent aujourd'hui. Alors revenons en à nos moutons. Je reculais de quelque pas comme si je me dégageais d'une pestiférée et crachais.
"Tu peux essayer de me découvrir à distance, et surtout de ne pas froisser ma chemise, les bonnes passent toujours le plus tard possible chez moi. . ."Et qu'est ce que tu fais ? Ennemi à terre. Je m'approche de toi et prend ton menton entre mon index et mon pouce.
"Je pue tellement que ça ?"
demandais je ironiquement.
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| | | Yui Itô Kobayashi
Nombre de messages : 42 Age : 32 Pseudo : Le poison pure Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: Bienvenue chez vous, Mademoiselle Yui Ven 12 Sep - 22:24 | |
| Ton cœur est-il réellement absent ?
Reviens. Pourquoi ma respiration m’échappait-elle si longtemps ? Pourquoi ne se faisait-elle pas sentir ? Ces secondes me paraissaient tellement longues, tellement lentes. Je tentais d’inspirer, c’était comme si des milliers d’aiguilles venaient à la rencontre de ma gorge, en même temps que le millier d’images de Kaito. Ses yeux. Sa bouche. Son cou. Ses cheveux. La sensation de sa peau. Son odeur enivrante et réconfortante pour l’enfant que j’étais. Je ne comprenais pas pourquoi mes souvenirs décidaient de revenir maintenant. Maintenant que j’avais réussi à devenir forte, trop forte peut être pour que ce soit réel. Pourtant je savais que j’étais capable de ne montrer aucun sentiment, capable de ne me mettre des œillères. Alors pourquoi ? Quel élément était lié à ce changement ? Etais-je aveugle ou ne voulais-je pas voir la vérité ? Les bonnes ? Alors lui aussi se fait pomper par un tas d’inconnues dans le seul but de soulager ses envies sauvages, animales et bestiales. Tout le monde avait l’air de trouver cela tellement agréable, moi qui ne savait même pas ce que c’était que de sentir quelqu’un au plus profond de son être. Que voulaient-ils dire par ne faire qu’un ? Qu’en sais-je ?
Kaito, Kaito ! Rends moi mon âme, rends moi mon cœur, rends moi tout ce que tu m’as volé. Est-ce que tu m’entends ? Pitié. Je n’en peux plus. Vivre d’un souvenir n’est pas vivre, et je vis pour toi.
Je relevais les yeux vers le conseiller. C’était quoi cet humour pourri ? Pathétique. Complètement pathétique. Je sentais ses doigts se poser sur la peau de mon cou, je voulais le repousser mais le manque d’air causait mon manque de force, alors comment le repousser ? Arrête de me regarder ainsi. Mes yeux étaient plongés dans les siens, et il me dégoûtait toujours autant. J’aurais voulu moi aussi lui cracher dessus. Ne crois-tu pas que je vais te faire souffrir ? Ne m’en crois-tu pas capable ? Il était si proche. Et son odeur, la même que . . .
Un cri. Mon souffle revenait et je sentais l’air remplir mes poumons meurtris. Je le repoussais immédiatement, le faisant tomber au sol. Je me relevais vivement et prenais le tableau, le posant devant lui. Je crachais dessus et m’éloignais, allant ouvrir la fenêtre. De l’air. Oui, j’avais atrocement besoin d’air. J’avais affreusement mal à la tête. Je partais alors de la chambre, il fallait que je récupère mes vêtements, le couloir était toujours taché de sang. Il l’avait mérité, ce porc. De retour dans mon ancienne chambre j’enfilais à nouveau mes vêtements, je parcourais une nouvelle fois les couloirs. Les soldats me verraient au moins habillée. J’ouvrais alors la porte de ma chambre. | |
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