>> Position d'une nuit... Passion interdit

Après s'être aventuré en ville, Kyohei revenu chez lui, dans le royaume de Stonefolm, avait prit la décision d'aller se mettre au lit. Il n'était pas encore très tard et bien que naturellement le jeune prince noire était impulsif et énergique, les derniers voyages un à la suite de l'autre qu'il avait fait l'avait fatigué ... c'est aussi pour cette raison qu'il s'était peu fait voir sur les terres d'Eldenia ces dernières semaines.

Une fois à l'intérieur du château qui l'abritait depuis sa tendre enfance, Kyohei ne prit pas de temps avant de monter à sa chambre qui se trouvait à l'étage, connaissant le chemin par coeur de ce labyrinthe immense de couloirs. Étourdi par la fatigue, en entrant, le jeune prince avait oublié de verrouiller la porte de sa chambre, ce qu'il faisait toujours, ou presque ... sauf comme dans les cas comme celui-ci. De toute façon il n'arrivait jamais rien, le royaume de Stonefolm était bien garder, personne ne pouvait entrer ! Mais il ne faut jamais parler trop vite, car ce soir là... ce serait différent...

Kyohei enleva sa tunique et retira son chandail, ne gardant que ses pantalons sur lui. Le jeune prince se jeta sur son lit après avoir éteint la lumière et aussitôt que sa tête fut poseé sur son oreiller, il s'endormit aussitôt sans avoir eu le temps de penser à quoi que ce soit. Cependant, ses rêves rattrapèrent le tout et le jeune prince noir inconnu se mit à rêver ce soir là de son enfance, de son père lui montrant comment manier l'épée mais aussi de la mort de sa mère. Il faisait souvent ce cauchemar, presque tous les jours ... et toujours ... cela le réveillait sans qu'il ne puisse se rendormir avant plusieurs heures. Lâchant un soupire... il se rendormit plus vite que prévu, sans doute dut à sa fatigue hors du commun cette journée là. Mais son sommeil ne dura pas longtemps encore une fois, toujours aux aguets, même quand il sommeillait ; Kyohei sentit une peau douce venir caresser la sienne. Kyohei ouvrit les yeux et devant lui ... il vit ... hein ... Saito ? le prince ennemi ? Il devait rêver encore... Oui... Se croyant donc dans un rêve, Kyohei resta là sans bouger, sans réagir.

Kyohei resta longtemps connecté dans le regard du prince blanc avant de réaliser qu'il n'était pas dans un rêve, qu'il était bien réveillé. À cette conclusion, le jeune prince noir sursauta dans son lit, se rendant en même temps compte que couché, là, sans ses armes ... il était vulnérable, sans défense, enfin ... il savait se battre ... mais sans les armes, il n'aurait pas grand chance de gagner si le combat était engagé. Pour la toute première fois de sa vie, Kyohei était prit au piège ... et en plus ... devant Saito ... le prince ennemi que d'habitude Kyohei n'aurait fait qu'une bouchée. Mais ça, il n'avait jamais eu le courage de le faire ... enfin ... plutôt l'envie ? Pourquoi ne se sentait-il pas capable d'attaquer ce prince aux airs enfantins, seul ce prince blanc arrivait à le captiver autant, personne d'autre n'en était capable.

Le jeune prince noir se leva de son lit malgré les avertissements de l'ennemi, il n'allait pas rester là coucher à rien faire. Cependant il ne fit aucun pas comme pour laisser présager qu'il ne tenterait aucune attaque, mais il demeurait aux aguets quand même. Les cheveux ébouriffés et les yeux encore petits dut à son réveil qui datait de peu, Kyohei fixait la silhouette devant lui du mieux qu'il pouvait. Kyohei attentif, remarqua rapidement la façon particulière que Saito le regardait et la coloration de ses joues, enfin il n'était pas sûre de cette dernière remarque, la pénombre qui couvrait la pièce donnait du fil à retorde à son sens sans doute le plus aiguisé ; la vue.

< Qu'est-ce que tu fous ici !?!? Comment as-tu entrer !? > Fit-il de sa voix suave et virile qui était des plus sérieuse, comme un parent qui réprimande son enfant. Kyohei n'avait pas peur de Saito et il se tenait droit, le fixant de son regard ardent, le fusillant à la fois colèriquement mais aussi tendrement ... c'était drôle à voir. Rahrr mais pourquoi le prince blanc le regardait de cette façon, pourquoi ce n'était pas désagréable. Kyohei ne comprenait plus rien, que ce passait-il, pourquoi pourquoi le haïssait-il tant et au fond de lui, l'adorait-il tant aussi. Il n'avait jamais osé l'approcher, le toucher, lui faire du mal de peur de casser cet ange blanc, de peur de le perdre. Au fond de Kyohei, se chamaillait la haine pour un peuple ennemi et l'attirance envers un être de ce peuple. Il ... il était donc attiré par Saito, non c'était n'importe quoi, pfff... jamais.................jamais........il ne pourrait se passer des mains douces de l'ange blanc sur sa peau. C'était en fait le meilleur réveil qu'il avait eu de toute sa vie...
Ahhhh Kyohei se maudissait de penser de telles choses.
Pendant quelques secondes, le regard de Kyohei brulait de haine et pendant quelques autres secondes, brûlait de passion et de tendresse. Il devait se retenir, c'était une blague, ça ne se pouvait pas qu'il soit attiré par ... un autre homme.

Perdu dans ses pensées, Kyohei ne cessait de fixer de son regard brûlant le corps attirant du jeune prince blanc. Les traits de son visage, son regard doux et pure, la façon dont se mouvaient ses lèves à chaque nouveau mot qu'il prononçait de sa voix timide et angélique, pourtant un brin colérique à ce moment même. Le jeune prince noir ne pouvait maintenant nier l'attirance qu'il avait envers cet ennemi, il devait l'accepter ... pourtant au fond de lui... toujours... quelque chose lui disait non, tu ne peux pas, ne fait pas ça, mais elle était de plus en plus silencieuse, Kyohei ne l'entendait plus. L'ange noir dont les ailes n'étaient pas visibles à ce moment, reprit une attitude plus sérieuse et moins rêveuse, oui... il devait reprendre son sérieux.

« Maintenant tu m'écoute... Tu vas gentillement venir avec moi... » À cette phrase, Kyohei esquissa un sourire malicieux et son sourire ne se mourra même pas lorsque Saito vint poser la lame de sa dague contre sa gorge. Kyohei souriait donc encore, de la même façon. Ce prince blanc, il était toujours le même, cette prise de menace douce et timide ne faisait qu'amusé d'avantage le prince de Stonefolm. Sans hésiter, c'est donc dans un mouvement vif que la main droite de Kyohei vint arracher le petit poignard de l'emprise de Saito. Le mouvement fut tellement rapide que Kyohei ne put retenir la dague de voler plus loin dans la pièce. Ce n'était peut-être pas mauvais, maintenant ils étaient à égalité, chacun sans armes. Kyohei se dépêcha donc de prendre l'avantage en prenant les poignets du prince blanc captifs dans ses mains et en les serrant fort, au cas où il aurait l'intention d'aller chercher la dague ou de sortir une autre arme cachée peut-être quelque part sous ses vêtements blancs. < On fait moins le malin maintenant > Fit-il en le poussant un peu pour le provoquer un peu aussi.

Certes, Kyohei avait toujours été comme ça, impassible, maître de lui, brulant de fierté et de courage. Il ne laissait jamais donc paraître des émotions plus douces, plus tendres au travers de son regard noir. Il était mystérieux, indéchiffrable, personne ne pouvait mieux le connaître que lui-même, personne ne pouvait deviner ce qui se tramait dans ses pensées, dans son corps à chaque seconde du temps passé. Pourtant, au fond de lui, même s'il ne le montrait pas, il arrivait au jeune prince noir de Stonefolm de vivre des émotions plus douces, comme à cet instant. Il ne le montrait d'aucune manière, pour le moment, mais pourtant ... Saito arrivait, lui seul, car personne d'autre n'avait réussi avant à faire avoir ces effets à Kyohei, à faire frissonner intérieurement l'ange noir ... pas un frisson comme quand on a froid ... un doux frisson, un frémissement.

Soutenant le regard du prince blanc, le prince noir presque noyé dans la passion de l'ennemi, n'eu pas le temps de prédire, de réagir lorsque Saito le plaqua contre son lit. C'est lorsque Kyohei se rendit contre de la proximité des deux corps que pour la première fois de sa vie, une petite vague de timidité s'empressa de prendre le contrôle de son corps. Pourquoi l'ennemi le faisait réagir comme ça, il ne fallait pas. De peur que cela se voit même s'il restait impassible avec l'habitude, Kyohei détourna la tête pour ne pas voir Saito de face. En colère contre lui même de réagir comme ça, d'être attiré par lui arrrrrrrrg!, le jeune prince de Stonefolm raffermit son emprise sur le poignet gauche de Saito, sans cependant lui faire mal, et agita en même temps son propre poignet droit qui était maintenant pris au piège.