Après une rude journée...

Le soleil déclinait dans le ciel, qui était dégradé de belles couleurs pourpres et orangées. Quelques nuages prenaient une teinte orangée, ne restant pas blanc comme la neige face à ce paysage. Quelques oiseaux gazouillaient tranquillement sur les branches des arbres, tandis que des animaux allaient dans leur tanière pour dormir, au contraire de ceux qui se réveillaient, et qui sortaient. Des pas sur le sol de la forêt firent craquer quelques feuilles mortes, tombées des arbres. Deux ailes d'un blanc pur se détachaient du paysage. Une belle femme aux cheveux rose pâle et à une robe rouge foncé se tenait en plein milieu du sentier, et avançait à pas légers. A une main elle tenait son sceptre blanc, qui lui permettait d'accroitre la puissance de la foudre qu'elle envoyait. Sa silhouette fine et élancée passait à travers les branches des arbres, ne s'arrêtant jamais sur son chemin. C'était Kasumi Nomiya, la reine de Pallengrad. Son mari, Kenji, se tenait au château, avec ses conseillers. Elle avait passé une dure journée, ses forces lui manquaient, la reine allait justement se régénérer au Lac Fééria, lieu où elle allait de temps en temps, pour se détendre. Arrivée à destination, Kasumi cacha son sceptre dans un tronc d'arbre. Même si aucune autre personne à part elle ne pouvait l'utiliser, il serait bien dommage que quelqu'un le prenne. Suite à cela, elle retira ses vêtements pour se glisser doucement dans le lac.
A peine entrée, Kasumi commençait à être régénérée. L'eau fraîche glissait sur sa peau nue, ses longs cheveux flottaient derrière elle. Elle relâcha ses muscles, et ferma les yeux. Ce lac était vraiment magique. Dommage qu'il n'y en ait pas un dans son château. Mais cela gâcherait cet intimité que l'on ne trouvait que dans la forêt. Autant marcher pendant environ une heure pour retrouver cet endroit dans la nature plutôt que de marcher quelques minutes pour retrouver cet endroit dans une salle de verre du palais.
La reine de Pallengrad fit quelques brasses, et mit la tête sous l'eau. Le liquide frais ruisselait sur sa belle chevelure, ses yeux bleus jetèrent un coup d'oeil à l'endroit où elle avait laissé ses vêtements, puis risqua un regard vers le tronc où son sceptre était caché. Durant ces moments de détente, Kasumi ne pensait plus à tous ces problèmes. La guerre, l'enlèvement de sa fille par le roi ennemi... Non. Durant ces instants, elle se sentait sereine, heureuse, détendue...
Kasumi mit sa tête dans l'eau jusqu'à son nez, ses oreilles plongées dans l'eau. Elle n'entendait plus que les bruits du lac, mais pas les bruits de pas qui se rapprochaient près du rivage...

Ma reine ce serait dommage qu’une personne comme moi vous surprenne dans un moment si intime …
L’ange sombre avait fini sa journée depuis un petit moment c’est simple, il était le seul maître chez lui et quand il en avait marre du blabla de ses conseillers il leurs fessait rapidement comprendre. Comme bien souvent il partit vers le lac, un endroit situé non loin de son palais mais un site qui gardait une certaine magie, un paysage qui avait l’exceptionnel pouvoir de faire rêver l’homme noir qu’il était, de l’apaiser dirait plutôt certain ! Le roi s’était donc envolé pour l’eau magique du Lac Fééria, ouvrant ses ailes couleurs de la nuit il les referma avec élégance une fois son pieds stable sur une branche maîtresse d’un arbre. Il était don perché aux milieux de la faune et la flore, son inséparable loup noir était lui aussi dans le secteur occupé à ses propres affaires mais toujours en alerte au cas où son maître aurait besoin de lui.
Tout est si calme, si simple, adossant son dos contre le tronc de l’arbre, il laissait pendre ses jambes dans le vide mais le plus important c’est qu’il laissait son regard si froid et vaniteux se perdre dans la douceur du paysage ! Le soleil continuait son chemin habituel, l’astre lumineux allait bientôt disparaître, laissant le ciel à la nuit obscure sans nuage …
Tout était bien sur trop parfait et quelques choses d’intéressant ce passa alors juste sous ses yeux, le silence régnait, les seuls bruits firent ceux des vagues qui percutèrent le corps nue de cette femme, dame d’exception ? Oh non tout ce qui lui vaut d’être spécial c’est la bague qui est à son doigt et la couronne qu’elle porte. Kyoya observa toute la scène, pourquoi ce privé après tout il était là avant elle, elle venait de s’offrir en spectacle au pire ennemi de son mari, mais ne vous a-ton jamais dit que en ce roi règne un désire de vengeance ? Si et la tentation était en ce début de soirée plus que tentante, de plus cette reine n’était pas vraiment prudente à l’amour, la faiblesse des plus grands, même s’il en ait atteint il n’a pas fait la folie de prendre une femme pour épouse, bien sur que non il a fallu qu’on l’a lui prenne avant, laissant comme simple cadeau du sang …
Le roi de Stonefolm, jeta un instant un œil au ciel, il ne pensait pas à cette femme morte sous l’épée d’un Pallengad non, mais à cette femme qui avait su trouver les mots pour fermer un cœur meurtrie …
Les oreilles sous l’eau parfait …
Il en profita donc pour se glisser dans l’eau, bien sur avant ça, il se dévétie totalement, il s’approcha plus que dangereusement de cette femme, par derrière de plus, sa première action fit de lui prendre les mains, tout en la redressant sans aucune brutalité mais au contraire de la douceur et de la délicatesse, lui croissant les bras dans le dos, il posa alors son menton sur son épaule droite, déposant son souffle chaud mais pas moins haineux sur la peau douce de cou …

« Se faire surprendre ainsi et bien dommage, ma reine ! »

Les oreilles dans l'eau, Kasumi entendit un corps se déplacer. Sans doute un animal ou un poisson... Ca ne devait pas être important. Les yeux fermés, elle savourait ce moment de tranquillité et de détente. Ses forces lui revenaient peu à peu, mais le plus important était de se détendre et de se reposer. Au moment où elle s'y attendait le moins, elle sentit des mains lui prendre les poignets pour les croiser derrière son dos. Elle se raidit. Quelqu'un l'avait observée. Elle sentit ensuite un poids sur son épaule, puis entendit une voix qu'elle reconnut sans aucun mal. Celle de Kyoka Matsuda, le roi de Stonhelm. Ses ailes étaient écartes, elles ne pouvaient pas l'aider en repoussant l'ennemi par exemple. Dans la voix du roi, il n'y avait aucune trace de haine, mais la reine de Pallengad refusait de croire quoique ce soit. Il lui avait pris sa fille, il n'était pas question qu'elle commence à le croire. Mais à ce moment-là, c'était un tout autre problème qui s'imposait... Et elle ne pouvait rien faire pour l'empêcher.
Kasumi ferma la bouche, ses yeux regardaient vers l'arrière, sa colonne vertébrale était légèrement voûtée vers l'avant. Sa respiration fut un petit peu plus rapide. Pour l'instant il ne servait à rien de parler, ne serait-ce que pour dire des choses stupides comme : Que faites-vous ? Que voulez-vous ? La reine avait pensé être seule, Kyoka était la dernière personne qu'elle s'attendait à voir. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, les plumes de ses ailes noires qui menaçaient de caresser sa peau nue. L'eau lui arrivait juste au-dessus de la poitrine, ses cheveux pendaient toujours dans l'eau derrière elle. Pas de gestes brusques, cela ne servirait à rien. Non... Il lui fallait un moyen pour se débarrasser de lui avant qu'il ne profite d'elle... Il lui faudrait son sceptre, autrement dit se libérer de lui pour atteindre le rivage et faire abattre la foudre sur lui. Il fallait qu'elle trouve un moyen pour y arriver... Et pour libérer sa fille aussi.

Oh ma reine tu es bien silencieuse …
Un ange noir contre des ailes blanches, oh que le spectacle était beau, deux contraires, deux ennemis mais dans cette guerre c’est lui qui a le contrôle c’est si agréable d’avoir la maîtrise de cette femme, réussir à la soumettre si facilement avait été bien plus que simple que prévu, elle ne répondit même rien, laisser moi encore me moquer de vous majesté …
Kyoya pouvait être un homme très cruel, dans un bataille rien de lui fait peur, faire jaillir du sang de ses ennemis est un délice les voir s’écrouler, les voir souffrir toujours est encore plus, pouvoir donner l’ordre de les torturer jusqu'à qu’un bras tombe, encore mieux un doigts une jambe, les boyaux qui sortent de leur corps et pouvoir les lancer aux loups, les voir se faire déchiqueter, tellement de cruauté et qui pourtant n’avais jamais réussit à calmer ce désir de vengeance qui trônait dans l’âme de cet homme, aucune femme n’avait réussit à sortir cette douleur de son cœur de pierre, juste une avait trouver les mots pour l’adoucir …
Son regard reflétait cette haine, mais ses gestes restaient d’une douceur qu’elle devait certainement découvrir, il passa donc le bout de ses doigts le long de son dos, pour lui faire courbé le dos, et de cette façon elle devrait normalement venir posé sa tête contre l’épaule de l’ange sombre, un peu comme une lame douce venant éfleurrer sa peau de soie, suite à sa il passa toujours le bout de ses doigts le long de son cou, frôlant presque la naissance de sa poitrine libre dans l’eau !

« Je ne te connaissait pas si silencieuse ! »

Kasumi essayait de garder son calme en regardant droit devant elle et en respirait calmement. Pour l'instant, Kyoya avait l'avantage, mais elle pouvait le retourner contre elle en agissant habilement. Si ses mains étaient prises, ses jambes ne l'étaient pas. Peut-être pouvait-elle essayer de se libérer en le poussant par exemple en arrière avec ses jambes, pour ensuite se diriger vers le rivage et se saisir de son sceptre. Bien sûr, la reine de Pallengad pouvait utiliser la foudre sans son sceptre, mais si sa cible se trouvait dans le lac avec elle, elle risquerait de se faire électrocuter, et il valait mieux l'éviter. Ses ailes ne lui étaient d'aucune utilité pour se libérer de son emprise, mais elles seraient plus qu'utiles pour s'enfuir après avoir foudroyé son adversaire. Elle disposerait alors de plusieurs minutes, même dizaines de minutes, pour s'enfuir à travers le ciel, son sceptre à la main bien entendu. Néanmoins, si Kasumi le foudroyait, il valait mieux ne pas le tuer. Pas maintenant en tous cas. Il détenait sa fille, sa petite fille. Même si elle était grande et capable de se débrouiller seule, elle resterait toujours sa petite fille à ses yeux. Celle-ci était une mère attentive et aimante. Ses enfants n'avaient pas à se plaindre, ou du moins elle pensait que non. Mais revenons à nos roi et reine.
Kasumi sentait le souffle chaud dans son cou, puis soudain une main qui lui traversa le dos, lui donnant des frissons. Comme réflexe, chose que tout le monde sans exception avait, elle se courba, gardant cependant la tête le plus possible en avant, pour ne pas le toucher. Mais sa tête effleura néanmoins l'épaule de l'ange noir, et sans savoir pourquoi, elle eut du mal à la relever. Entendant la voix de Kyoya, la reine de Pallengad fit une grimace en sentant sa main lui caresser le bas du cou. Il fallait qu'elle agisse, et vite, avant de se trouver en très mauvaise posture.
- Il y a beaucoup de choses que tu ignores de moi.

Envoyer des éclairs à travers ses mains pour que Kyoya lâche prise ? Ce n'était pas une mauvaise idée. Il suffirait qu'une de ses mains touche son poignet afin d'avoir un contact direct, sans intermédiaire, ce qui l'empêcherait d'être électrocutée, bien qu'elle comptait faire une puissance faible, le temps de se libérer et de sortir de l'eau pour attraper son sceptre. Prochaine mission : réussir à s'agripper à son poignet, chose qui n'allait pas s'avérer facile, ses mains étaient mal positionnées.

Madame penchez vous plus, laissez moi vous tuer …
Si seulement il pouvait, donner l’ordre qu’on égorge son enfant, cruelle ? Pas du tout, mais ça lui ferait un tel plaisir que d’envoyer le corps sans vie de la princesse à son père, pour que cet homme si blanc souffre aussi, que l’image de son pire ennemi entrain d’achever sa fille le hante jusqu’à sa mort, mais même s’il le faisait sa vengeance ne serait pas parfaite, lui voler ses enfants ? Certes un sentiment de satisfaction, mais ce qu’il voudrait lui dérober le plus au monde c’est sa femme, l’amour de sa vie, comme quoi les sentiments sont une faiblesse, depuis 18ans il vivait avec l’image de Pallengad entrain de tuer son aimé, si seulement il pouvait rendre à Kenji la monnaie de sa pièce, si seulement …

« Justement autant en découvrir de nouveau ! »

Tenant toujours fermement ses poignets, qui d’ailleurs étaient plongés dans l’eau, juste au cas ou si notre magicienne de la foudre voulait faire mumuse avec son pouvoir. Il dit donc ses mots qui étaient plus un souffle, en effet les deux corps étaient très proches ? Trop proche certainement, si quelqu’un venait à les surprendre, bien sur l’impact de cette scène serait grave, bien plus grave pour Kasumi que Kyoya rappelons le, elle porte une alliance, alors que lui non, la vilaine image d’une liaison plus qu’interdite, un adultère …
Mais ça serait certainement la reine qui souffrirait, et l’ange noir ne voulait pas la toucher elle proprement dit, même si ce qu’il avait dans l’esprit l’affecterait …
Sa peau perle frissonna, et comme il le voulait elle inclina sa tête, suite à ce geste, les lèvres du monarque vinrent caresser la nuque, et trouvèrent refuge dans le cou de la reine.

La nuit était belle, aucun nuage, des étoiles et la lune rien de mieux nous sommes en été …
Bien sur il n’en voulait pas à la reine directement, s’il faisait ça c’était plutôt pour atteindre son mari, et rien que d’avoir sa femme dans ses bras, il l’humiliait déjà par ce geste, prenant un malin plaisir à ce qu’il comptait faire. Evidemment il n’y avait aucun amour ou quelconques sentiments, attirance, ce n’est rien qu’une simple vengeance quoi que la mort de cette dame aurait été d’une bien plus grande satisfaction mais ça aurait été un acte un peu plus difficile à réaliser et là autant profiter de la situation, Kasumi c’était presque livrée à l’ennemie pourquoi ce gêner alors ?
Un cou totalement dénudé, autant y laissé une marque, une signature mais sans pour autant préciser qu’elle vient du roi, en temps normal il aurait signé d’un simple S sur la peau perle de la reine mais là une idée bien plus lumineuse lui traversa l’esprit, de plus qui en pleine été porterait une écharpe ? Laissant ses lèvres dans son cou, l’embrassant dans un premier temps, mais plus le temps passait, plus il attirait la peau de la reine entre ses lèvres, il voulait laisser une belle et grande marque rouge, il passa un petit moment à peaufiner son geste, si elle était douillette ça devrait presque lui faire mal mais l’ange sombre sans contre fichait, il voulait un suçon parfait mais surtout voyant !

« J’espère qu’il pensera que tu l’as trompé … »

Ce qui intéressait un violeur généralement c’était son plaisir personnelle, donc le finale, mais ce que voulait Kyoya c’est que Kenji pense que sa femme ait commit un adultère, laisser une marque pareil suite à un viole est peu courant mais bon à voir la suite … Surtout que le monarque recommença, de l’autre côté de son cou, ça devrait juste la picoter un petit peu rien de plus, mais qui sait peu être qu’elle a l’habitude …
Non madame on ne bouge pas ses doigts pour faire mumusse avec les éclairs, pas encore du moins …
Passons au chose sérieuse, le seigneur n’aimait pas tourner autour du pot, d’un geste simple, se retrouva face à la reine, gardant ses bras autour d’elle, tenant toujours ses mains à elle dans son dos, et pour la rapprocher de lui il poussa son bassin à elle contre le sien, pour être plus clair ses mains et les siennes étaient dans le dos de l’ange blanc. Le mal était fait …

L’ange sombre avait obtenue ce qu’il voulait, de toute façon il avait toujours ce qu’il voulait, le temps est donc venu de tirer sa révérence. Io le loup du monarque n’était pas loin, avec toute sa bande, mais ils n’étaient pas seul, un groupe de cavalier était devant eux. Le hurlement d’un loup, puis d’un deuxième ce fit entendre, aucun doute Pallengad … Des hommes de ce royaume ce déplacer à vive allure sur le sentier, et les loups les pistaient, une futur proie ?
Le mal était fait, il avait humilié sa femme, parfait …
L’ange blanc se mit à se défendre, elle planta ses dents dans l’épaule du roi ce qui le fit alors grimacer, il en profita donc pour ouvrir ses ailes et ne tarda vraiment pas à décoller, il aurait bien aimé lui mettre une bonne claque pour lui faire comprendre, mais il ne valait mieux pas remuer le couteau dans la plaie ! Une silhouette d’un chien sauvage était clairement visible sur le sable, et celle du reste de la meute à l’avant des buissons, l’ange sombre ne tarda pas à les rejoindre, prenant au passage ses habits. Et c’est ainsi qu’il disparu entre les branches …